Je reviendrai.

J’avais peut-être envie d’un autre monde, je ne savais pas où aller alors j’ai sonné chez toi. Tu étais là, tu ne dormais pas, tu m’as ouvert la porte, tu as souri et tu m’as fais entrer. Tu n’as rien dis, tu ne m’as pas poser de question, rien, juste un regard, un simple geste. Je savais que tu ne m’emmerderais pas avec des questions à la con. Tu m’as demandé où je voulais dormir : sur le canapé ou dans le lit ? Je t’ai répondu que je préféré le canapé.  Pourquoi ai je dis ça ? Personne n’aime dormir sur le canapé ! Tu m’as apporté cette couverture fleurie dont je m’étais moqué la première fois, pendant que je nous servais à boire .Tu m’as souris.

_ Ca va aller ? Tu n’auras pas froid ? Tu fais comme chez toi.

Et dire que c’était chez moi il y a quelques années et maintenant je ressens cette gêne que l’on éprouve lorsqu’on s’invite.

_ Tu es sur que ça ne te dérange pas ?

_ Est ce que j’ai dit ça ?

Toujours cette façon de répondre par une question.

Je sentais cette tendresse, que tu avais, glisser sur moi. La même qui m’avait fait partir il y a de ça deux ans. Je savais que la question reviendrait. Que tu avais attendu ce moment depuis des mois mais je ne savais pas quelle réaction cela allait provoquer chez moi. Et quelles excuses j’allais pouvoir te donner.

Tu me la posais deux mois après mon arrivée impromptue ;

_ Pourquoi ?

Je ne l’attendais pas comme ça, mais là je te reconnaissais bien.

_ Je ne sais pas, une envie de respirer, d’aller voir ailleurs.

_ Et alors ? C’était comment ailleurs ? Apparemment moins bien puisque tu es revenue.

_ Je sais j’aurais du t’en parler mais je n’ai pas pu.

_ Tu aurai du. Je pensais qu’on se faisait confiance, que l’on pouvait tout ce dire.

_ Tu ne t’es pas trompé, j’ai toujours eu énormément confiance en toi…

_ Alors ! Je ne comprends pas.

_ Mais là c’était trop difficile à expliquer, je devais me prouver quelque chose.

_ C’est peut-être une question con mais quoi ? Tu as trouvé au moins ?

_ Oui, j’ai trouvé…

_ Quoi ?